Théâtre - "Liebman renégat"... juif à la solde des Arabes - UPJB/L'Ancre
Théâtre - "Liebman renégat"... juif à la solde des Arabes - UPJB/L'Ancre
Liebman renégat
DE ET PAR RITON LIEBMAN
Mercredi 25 février à 19h00
Au Théâtre de l'Ancre
Rue de Montigny 122
6000 Charleroi
Une après-midi père-fils à la patinoire. Une vieille femme s'approche. « Monsieur Liebman ? C'est dommage que vous ne soyez pas mort à Auschwitz. »
Monsieur Liebman est un juif, mais un juif un peu… spécial, « un renégat à la solde des arabes », disent certains. Brillant intellectuel, professeur de renom à l'ULB et à la VUB, militant marxiste prêt à toutes les révolutions, le père de Riton est solidaire d'un peuple palestinien dessaisi de ses terres. Au-delà d'un portrait du père ou du fils, les souvenirs de Riton nous font écumer les époques, nous confrontent à des thèmes plus vastes, comme le militantisme, le respect de ceux qui marchent à contre-courant, les inégalités. Sans oublier l'importante question de la filiation ou comment parvenir à se construire en tant que fils quand l'image du père est si prégnante. Dans Liebman renégat, l'admirable Riton nous interpelle avec audace, humour et délicatesse à travers un récit hors du commun orchestré par le talentueux David Murgia.
Avant d'être présenté à Bruxelles au Théâtre Varia, le spectacle se donne à Charleroi au Théâtre de l'Ancre du 23 au 27 février et du 3 au 6 mars.
Le mercredi 25 mars, après la représentation qui aura lieu à 19h, l'UPJB co-organise avec le Théâtre de l'Ancre une rencontre avec "Les amis du Renégat" (Matéo Alaluf, Adeline Liebman, Willy Estersohn, Jean-Jacques Jespers et Henri Wajnblum) qui amèneront un complément d'anecdotes et de souvenirs autour de leur ami Marcel Liebman. Anciens amis, famille, étudiants de Marcel... ne ratez pas cette occasion ! ;o)
BIO RITON LIEBMAN
À ma gloire et par moi-même...
Je suis né à Bruxelles le 29 janvier 1964. À treize ans, et contre l'avis de ma mère, je me présente au casting du film Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier et, malheureusement pour elle, c'est moi qui suis choisi. Du coup, en plus d'avoir joué avec Depardieu et Dewaere, je deviens la petite vedette du quartier, ce qui ne m'aide en rien à me taper des filles. Par contre, et comme l'avait prédit ma maman, j'en fous de moins en moins à l'école, et à 17 ans je quitte l'Athénée royale d'Ixelles pour monter, ou descendre, à Paris. Après des échecs aux examens d'entrée de quelques conservatoires et écoles de théâtre, je réussis malgré tout à tourner dans d'autres films, dont Allons z'enfants d'Yves Boisset. Je m'installe vraiment à Paris, je prends un agent, une chambre de bonne et je me fais de nouveaux copains.
Vers 20 ans je participe à pas mal de films des années 80 dont La tête dans le sac de Lauzier, L'addition de Denis Amar et même Aldo et Junior avec Aldo Maccione... La classe non ? Plus tard, je tourne dans le feuilleton culte Imogène.
À Bruxelles, où je retourne souvent, je forme un groupe de rap du nom de Bla Bla Bla et j'enregistre quelques 45 tours qui ne se vendront jamais, avec mes copains Résimont et Marka.
Par contre, je me découvre un goût pour l'écriture et j'écris mon premier spectacle Dirk le Rebelle que je joue au Théâtre de Poche, théâtre culte s'il en est.
Ensuite, je me remets à tourner au cinoche dans Peut-être de Klapish, Mortel Transfert de Beneix ou L'homme du train de Leconte. Je réalise deux courts métrages, Mercredi matin (Premier prix au festival de Vierzon) et Edouard est marrant (acheté et diffusé par Canal+). J'écris un autre spectacle pour le Théâtre de Poche, Le sens du partage, mis en scène par Roland Mahauden, le directeur du lieu, qui accepte de me mettre en scène à condition que je passe sous le bureau… Non, je blague. J'écris aussi, pour ce même théâtre, quelques contes urbains (les meilleurs) et je joue dans le fabuleux spectacle Le colonel oiseau de Hristo Boytchev, mis en scène par Derek Goldby.
Sinon, j'ai joué dans pas mal de films ces derniers temps, comme Polisse de Maïwenn le Besco, et j'ai réalisé mon premier film intitulé Je suis supporter du Standard et qui raconte la vie d'un supporter de foot qui essaie de décrocher.
À part ça, j'ai aussi monté un resto avec ma fiancée et participe à l'éducation d'un enfant.
Heureusement, il me reste encore pas mal de temps pour ne rien faire, écrire des CV bidons, boire des cafés par dizaines et me prendre la tête pour savoir ce que je vais devenir cet après-midi.
Henri Liebman