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"Tunisie de l'intérieur", la voix des actrices & acteurs d'une révolution - Radio Panik

mardi 1er mars 2011 à 19h

"Tunisie de l'intérieur", la voix des actrices & acteurs d'une révolution - Radio Panik

"Tunisie de l'intérieur", la voix des actrices et acteurs d'une révolution (d'abord sur Radio Panik, évidement)


Tunisie de l'intérieur
2 x 45 minutes en Tunisie, un reportage de Bastien Chemin
01/03 et 04/03 à 19h dans Panik sur la ville, la tranche info de Radio Panik
105.4 FM à Bruxelles - en streaming partout dans le monde - podcast dès le 7 mars

De Kasserine (« ville aux 50 martyrs » du centre-ouest tunisien) à Tunis (épicentre politique de la révolution après le 10 janvier) en passant par les riches villes du Sahel et d'autres moins médiatisées, moins favorisées comme Tala, Kairouan ou Bizerte, la parole est aux Tunisiennes et aux Tunisiens qui racontent leur révolution et leur combat pour la préserver. Loin du discours analytique occidental et du blabla diplomatique d'après tempête, une Tunisie de l'intérieur.

première partie : faire la révolution
mardi 1er mars 2011 à 19h sur Radio Panik

Les révoltes sociales gravement réprimées - et passées sous silence - pendant la dictature dans le centre et l'ouest du pays depuis 2008, les abus de pouvoir et le pillage systématique des ressources par les familles Ben Ali et Trabelsi qui s'est encore aggravé ces dix dernières années, la loi du silence, la peur de la population et la répression permanente des opposants sont autant de prémices à la révolution dont le premier round s'est joué entre la mi-décembre et la mi-janvier en Tunisie.

Cette première partie cherche à expliquer comment se sont déroulés ces évènements à travers les témoignages de ceux qui l'ont vécu. Bien loin des analyses géostratégiques froides et distanciées, la parole est ici aux chauffeurs de taxi espérant le retour au calme, au boulanger d'une ville en proie à la violence, aux jeunes militantes d'un syndicat étudiant, à quelques opposants politiques clandestins et délégués syndicaux sans cesse harcelés, à une cinéaste non-politisée qui manifeste pour la première fois de sa vie, à une gamine qui tente de faire « dégager » le directeur de son collège, à de petits commerçants à la fois heureux et anxieux de vivre cette révolution que personne n'avait prédit.

seconde partie : préserver la révolution
vendredi 4 mars 2011 à 19h sur Radio Panik

La seconde partie de ce reportage creuse les attentes et désirs actuels des témoins et acteurs/trices de la révolution tunisienne. Comment échapper à la récupération politique de ce mouvement de masses sans leader, comment utiliser la liberté d'expression qui est une nouvelle donne et une nouvelle arme en Tunisie, comment éviter que le RCD - le parti tout puissant de Ben Ali et de l'ancien régime - ne reprenne les rennes du pouvoir de l'après 14 janvier, comment reconstruire un pays ravagé par des décennies de corruption et de « mauvaises habitudes », dont celles de la police qui peine à ranger les armes ?

Autant d'enjeux dont la population se saisit à l'aide de moyens insoupçonnés, faisant preuve d'une très grande lucidité et d'une forte ténacité dans son combat pour continuer et préserver la révolution jusqu'à obtenir un réel, durable et profond changement de régime qui n'est pas encore définitivement acquis, plus de quarante jours après la fuite de Ben Ali...


La rédaction de Radio Panik a traité plusieurs fois de la Tunisie ces dernières semaines.
Vous pouvez (ré)écouter ces émissions avec le podcast de la radio ou par ici :

- Quand les peuples arabes se révoltent, de la Tunisie à l'Égypte : soulèvements populaires et fin des dictatures (talk - 90 min - retour avec un peu de recul sur une révolution en marche sous l'angle social, un mois après la chute de Ben Ali et en pleine révolution égyptienne)

- Tunisie, la révolution du jasmin (historique/reportage/débat - 90 min - quelques jours après la chute de Ben Ali, un point sur la situation politique en Tunisie et un reportage sur la réaction des Tunisiens en Belgique)

- Censure sur internet (talk - 80 min - deux jours avant la chute de Ben Ali, la seconde partie de cette émission - dès la min 33 - était consacrée au cas tunisien : sous Ben Ali, la censure n'empêche pas la « génération Facebook » de préparer sa révolution en déjouant une administration de contrôle très développée)




ce reportage est dédié aux familles des victimes de la révolution à qui un nouveau régime ne rendra jamais les enfants exécutés lâchement par la police ou les milices et aux résistants de tous âges qui donnent sans compter pour leurs idéaux, malgré une répression inhumaine et harassante et la quasi absence de soutien international pendant trente ans | réalisé avec l'aide de tas de Tunisiennes et de Tunisiens d'ici et de là-bas qui m'ont aidé plus d'une fois quand je n'en menais pas large sur place | je remercie tout particulièrement Nadia Touijer, Radhia Nassraoui, Sassi Bouallagui, Ahlem Ben Jaffel, Habib Salah Fliss, Rami Sghayer, Jamal Miladi, Jawaher Channa, Sondes Garbouj, Nadia Amroussia, Belhassen, Jalila, Heïthem, Nina, Bouchra, Tarek, Amina, Hama, Oumaïma, Ines et ce jeune barman de la rue de Marseille à Tunis qui m'a évité par deux fois de grands coups de matraques dans la gueule | avec l'aide financière anonyme et désintéressée de quelques assos et individus qui croient en l'autodétermination des peuples ou dans l'information libre et qui ont permis de financer en toute dernière minute ce voyage | merci pour la confiance | sans aucune forme d'aide, par contre, de l'ambassade de Belgique, des services du renseignement et de presse tunisiens, des douaniers de Tunis-Carthage, des BOP qui, décidément, gardent de très mauvaises habitudes

Source : message reçu le 28 février 22h