Action pour femmes et filles afghanes
Action pour femmes et filles afghanes
Action pour femmes et filles afghanes
Vendredi 8 mars 10:30-12:00 | rue Gaucheret 92-94, 1030 Bruxelles
Les filles et les femmes afghanes subissent diverses formes d'oppression et de persécution en raison de leur genre.
Un certain nombre d'entre elles ont fui vers la Belgique, où elles ont demandé l'asile politique. Nous pensons que leur demande de protection est légitime et doit être examinée avec soin, en toute connaissance de cause et au cas par cas.
Cependant, nous constatons que la situation particulière des femmes afghanes n'est pas prise en considération par les instances d'asile belges en termes de genre. Nous trouvons cela choquant.
Nous regrettons également que les demandes d'asile de ces femmes ne sont pas traitées au cas par cas, mais reçoivent toutes un refus systématique et non individualisé.
Le 8 mars (Journée internationale de la femme), le Conseil du Contentieux des Etrangers va examiner un dossier d'une famille afghane appartenant à la minorité sikh. La famille a deux filles adolescentes. Ils sont modernes, intégrés, sympathiques, mais terrifiés à l'idée de retourner en Afghanistan. La demande d'asile de cette famille ne concerne pas seulement les parents, mais a un impact majeur sur la vie des enfants.
Pendant la première partie de la procédure, la situation individuelle de ces jeunes filles n'a pas été correctement analysée. Cependant, elles ne seraient, par exemple, jamais fréquenté l'école en Afghanistan, parce que la situation est trop dangereuse pour elles (non-musulmanes). Un retour de ces filles dans leur pays d'origine signifie pour le moins qu'elles seront condamnées à la prison à vie, mais aussi à un mariage précoce et toutes les autres formes de discrimination en raison de leur sexe. Ces filles, fréquentant l'école et bien intégrées en Belgique, rêvent de liberté, de respect de leurs droits et elles aimeraient étudier à l'université.
Compte tenu de la crainte grave qui pèse sur ces filles, elles ont demandé du Conseil du Contentieux des Etrangers à être entendues. Elles se basent sur les articles 12 de la Convention relative aux droits de l'enfant et l'article 22bis de la Constitution, qui prévoient que les enfants de plus de 12 ans peuvent demander à être entendus dans une décision qui les concerne aussi. Nous pensons que la principale procédure écrite d'asile en Belgique n'est pas une raison pour nier ce droit aux enfants, d'autant plus qu'il s'agit de filles qui attendent un traitement inhumain en Afghanistan.
Nous vous invitons à participer à l'action à entreprendre au Conseil du Contentieux des Etrangers, le tribunal qui décide du sort de nombreuses femmes et filles afghanes. De cette manière, nous voulons les aider à faire entendre leur voix.
L'action se déroulera le 8 mars 2013 à 10h45, rue Gaucheret 92-94, 1030 Bruxelles.