Théâtre - 'Moi, Monsieur, moi ...'-

Théâtre : 'Moi, Monsieur, moi ...'

Vendredi 11 novembre 20:00-21:30 |

Compagnie de la Casquette - Rue des Coteaux 58 - 1030 Schaerbeek

Création originale franco-sénégalaise. Spectacle tout public de Patricia Gomis et Márcia de Castro, avec Patricia Gomis

Moi, Monsieur, moi ...

Venez assister au spectacle de Patricia Gomis en banc d'essai à la Compagnie de la Casquette qui co-produit la pièce. Réservations au 02 242 84 41.
À noter que le spectacle sera aussi présenté aux Rencontres de Théâtre Jeune public de Huy en août 2012.

C'est l'histoire
d'une fille,
que les mères excisent à cinq ans,
que les cousins tripotent à neuf,
que les parents marient à onze,
que les oncles esclavagisent à treize.

C'est l'histoire
d'une fille,
cassée, brimée, exploitée, mal aimée,
qui naît dans la violence, connaît peu l'école et beaucoup la maltraitance,
qui trime dans la crasse et dort dans la poussière.

Mais c'est aussi l'histoire
d'une fille,
qui lève la tête et qui ose transcender tout le malheur du monde en une immense tendresse
qui nous apporte tout l'espoir dans un éclair d'espérance et de joie partagée.

Patricia Gomis nous conte ces histoires, souvent autobiographiques, mais toutes bien réelles, des histoires de la difficulté de naître fille et de devenir femme dans ce continent de souffrance. Entre larmes et poésie, rires et douleurs, ce spectacle nous invite à réfléchir sur la condition humaine et sociale de la moitié du ciel.
Le propos est grave et ambitieux … puisqu'il s'agit dans cette pièce d'aborder l'intime féminin et de se mettre à nu devant le public en acceptant le questionnement posé par une introspection historico-sociale de son moi, de sa culture, de son éducation, de son vécu personnel et de son héritage. Cette prise de conscience dans ce corps encore meurtri par les griffures de la vie, par le regard pesant et usé des hommes, par le poids révoltant des mères, qui sans le savoir mêlent à l'amour des chaînes et des larmes, nous interpelle, tous, au delà du temps et des frontières.

Poupées de tissu, faites de bric et de broc, de récup récupéré de ci et de là, poupées de cire, poupées de son ou poupées de terre, pour jouer la tragédie et la comédie de la vie, qui n'en font qu'une, aussi pour dire la solitude humaine, la misère sociale, mais encore pour crier l'espoir des petites filles, d'ici et d'ailleurs, pour que demain, elles ne connaissent pas la même souffrance que leurs mères. Le chemin sera long et tortueux et les combats à mener encore nombreux et douloureux.

Cette pièce est humblement dédiée à nos sœurs qui se battent quotidiennement et qui connaîtront dans un avenir proche, nous en sommes persuadées, la paix intérieure, la dignité, la reconnaissance, la tendresse et l'amour.